LA CHAPELLE SAINT-AUBIN A SU DEVELOPPER LA ZONE NORD TOUT EN MAINTENANT UN CADRE DE VIE ÉQUILIBRÉ
Nous avons souhaité donner la parole à un ancien maire acteur en Zone Nord qui a connu l’explosion de la zone dans les années 90. Qui de mieux que Michel Gênes, maire de 1995 à 2008, pour revenir sur une période qui a marqué l’Histoire de la métropole en ouvrant le développement économique à des communes de la périphérie mancelle.
D’abord comment allez-vous ?
Pour mes 85 ans je me porte comme un charme. Ma femme et moi nous sommes faits vaccinés il y a quelques semaines et nous avons hâte de sortir de cette ornière sanitaire…
Racontez-nous cette période intense des années 90-2000 à fort développement pour votre ville ?
J’avais pris la suite de Pierre Coutelle pour deux mandats de 1995 à 2008. Mais dans les années 80 j’avais déjà occupé des fonctions à la mairie. Et j’étais Capaullobinois depuis 1980. J’ai donc assisté à la transformation de la zone industrielle en zone commerciale. J’avais participé à nombre d’inaugurations comme Conforama, qui avait déménagé de la zone sud à la zone nord. Ce fort développement a bien évidemment permis de créer de la valeur, que nous avons essayé d’utiliser au mieux avec l’équipe municipale.
Quelles étaient les grandes lignes de votre action ?
D’abord nous voulions préserver la qualité de vie dans notre commune par un urbanisme raisonné : pas plus de 20 permis de construire par an, 20% de logements sociaux, instauration d’une coulée verte entre LCSA et Le Mans, sorte de cordon inconstructible permettant de ne pas se faire avaler par l’agglomération. En parallèle, nous avons pu, grâce à la taxe professionnelle liée à la Zone Nord, développer les infrastructures : écoles, complexes sportifs, centre culturel, gendarmerie, espaces verts… Je suis très fier que La Chapelle Saint-Aubin ait été désignée en décembre dernier la ville la plus sportive des Pays-de-Loire dans la catégorie « ville de moins de 4 000 habitants ». Il y a en effet une belle continuité de la politique équilibrée menée par les équipes municipales depuis 1970. Et la ville a obtenu sa 3ème fleur au label des villes fleuries.
Une anecdote liée à la Zone Nord ?
Je suis allé 3 fois sur Paris pour défendre des projets en CNEC, lorsque nous n’arrivions pas à nous mettre d’accord en commission départementale. Mais je n’ai pas souvenir de projets annulés, juste des retards ou des redimensionnements.