Article réalisé par Le Petit Sarthois – Magazine mensuel gratuit édité en avril 2023

Pain contre la Faim a vu le jour au Mans en 1995 avec l’idée essentielle de recycler le pain et d’aider à l’insertion
sociale de personnes éloignées de l’emploi. L’idée de créer cette association est venue d’une professeure du lycée Sainte
Catherine au Mans. Elle constatait que les restes du pain de son établissement scolaire étaient chaque jour mis à la
poubelle. C’est ainsi qu’est née Pain contre la Faim. Dès sa création, quatre tonnes de pain étaient chaque année
récoltées. D’années en années, le projet a tellement grandi et évolué qu’actuellement l’association récolte 600 tonnes de
pain par an, soit en moyenne près de 2 tonnes par jour ! Son action a été reconnue par l’État association d’intérêt
général en 2004 et a reçu en 2013 un agrément pour l’embauche de jeunes volontaires en service civique. Le
fonctionnement de l’association et du chantier d’insertion repose sur la complémentarité entre les salariés encadrants et
les bénévoles. Nous avons rencontré son Président, Alain Bouvet, fier de lancer un nouveau produit à base de pain, une
bière locale en partenariat avec Sookies Le Mans.

Le chantier d’insertion
Le chantier d’insertion du Mans a été mis en place en 1997 par l’association dans le but de mener une action sociale de
proximité. Il accueille depuis sa création des personnes en difficulté et leur propose un emploi aidé, ils sont encadrés
par des salariés à plein temps. L’activité des personnes aidées s’exerce à temps partiel afin de consacrer le temps libéré à
la recherche d’emploi et à des formations complémentaires adaptées à chaque personne. Le chantier d’insertion est
financé pour une bonne partie par la collecte de pain. Les produits sont transformés puis ensuite commercialisés. Arrivé en
1998, Alain Bouvet nous fait visiter les lieux. « On ramasse dans les boulangeries, maisons de retraite, grandes surfaces,
cantines, hôpitaux…. Les 600 tonnes récupérées chaque année sont triées, transformées puis revendues à 95% pour les
animaux » explique le président de l’association. « Les 5% restant dispose d’une traçabilité et sont donc tranchés puis séchés
24H, le pain devient biscotte puis il est broyé et transformé en chapelure. Il sert ensuite à fabriquer des gâteaux sous la
marque « Pavé sarthois » puis distribué par Sookies (café solidaire situé à la Galerie Marchande Jacobins au Mans) ou dans
notre épicerie solidaire. »

L’épicerie solidaire
Une épicerie solidaire propose aux plus désargentés une centaine de références, vendues environ 10% du prix normal. Les
gens arrivent tous les quarts d’heure, sont accompagnées, et cela représente 360 foyers et 1200 personnes qui viennent 2
fois par mois. « On constate une forte hausse des besoins actuellement, plus de 20% de hausse ! » commente Alain Bouvet.
L’association emploie une petite cinquantaine de personnes, allocataires du RSA, et qui viennent chercher une seconde
chance « Nous arrivons à insérer dans la vie professionnelle normale un peu moins de 80% de nos effectifs après 13 mois »
se félicite le président, qui vient de lancer un nouveau produit : une bière à base de pain recyclé produite en partenariat
avec « Les Délices de la Ferme d’Aigné » (voir page 20). La bière sera commercialisée au café solidaire Sookies situé dans le
Centre Commercial des Jacobins au Mans.

23-25 rue des frères Lumière – LA CHAPELLE SAINT AUBIN – 02 43 72 66 31 – contact@paincontrelafaim72.org
Horaires d’ouverture au public : Lundi au vendredi : 8h – 16h30

L’UNION EUROPEENNE, PARTENAIRE FINANCIER REGULIER DE PAIN CONTRE LA FAIM
L’Union européenne contribue au rayonnement de Pain contre le Faim et de ses activités en apportant son soutien via le
Fonds Social Européen. L’association bénéficie également de subventions du Conseil Départemental, de l’État, de la ville du
Mans, de certaines collectivités locales et d’autres partenaires (Pôle emploi, Mission locale, etc). Son budget
annuel avoisinne le million d’euros. Le FSE varie selon les années, en fonction de l’équilibre des comptes, mais évolue aux
alentours de 30 000 € par an.